Charismatique vice-présidente et secrétaire générale de la Fondation Genevoise pour l’Innovation Technologique (FONGIT), mais aussi de Labcorp Suisse, Monica Malcarne nous éclaire sur un champ d’innovation numériqueagissant plus que jamais sur les modèles sociaux, économiques et politiques de la planète.
L’innovation est-elle la chasse gardée des start-up ?
Par définition, les innovations proviennent moins des sociétés bien établies que des start-up, volontairement fondées sur des schémas disruptifs. Les PME se transforment plus souvent dans le sillage des révolutions de marché et sont paradoxalement une importante source de financement pour les start-up.
Dans la logique néolibérale caractérisant le monde économique, lorsqu’il y a innovation, y a-t-il progrès ?
Dogmatiser ou stigmatiser le progrès me semble être un non-sens, l’enjeu portant effectivement sur les moyens d’inscrire l’innovation dans le bien commun. En Suisse, la législation, mais aussi les consciences sont de plus en plus sensibles aux questions environnementales et de responsabilité sociale. Ad minima, on construit et on fabrique aujourd’hui dans un cadre normatif intégrant la protection des individus et de la population, tout comme la préservation de la nature et une certaine éthique de la consommation.
L’intelligence artificielle, qui s’impose d’ores et déjà à l’humanité comme ce fut le cas de la mécanisation puis l’automatisation de l’industrie, transformera à court terme de nombreux métiers et fera évoluer les modèles d’affaires. Les entreprises suisses en prennent déjà conscience et FONGIT est là pour les accompagner dans leur réflexion sur l’avenir.
Que deviennent les savoirs anciens ?
J’ai étudié les lettres anciennes et le passé m’aide à expliquer le présent. Il est important de savoir d’où l’on vient pour comprendre où l’on va.
L'innovation numérique agissant sur les modèles sociaux, économiques et politiques
guide-pratique
Prenez les bonnes décisions grâce à la matrice SWOTguide-pratique
Résolvez vos problèmes avec le diagramme IshikawaQuand on est une PME, a-t-on une chance de faire prospérer une innovation dans un monde dominé par des leaders internationaux toujours plus puissants ?
Les élèves dépassent parfois les maîtres. On le constate dans l’industrie automobile, où des marques artisanales parviennent à se positionner sur le marché de la mobilité électrique. La quête de profit n’est probablement pas le déclencheur des grands concepts. Ce qui motive les créatifs.ves, c’est l’hypothèse d’une simplification et d’une meilleure accessibilité au profit des consommateurs. Mais, la complexité des financements, de la fabrication et de la commercialisation constituent des obstacles rédhibitoires à l’échelle individuelle, qui justifient et parfois rendent inévitables les rapprochements.
Y a-t-il des conditions à réunir pour conduire une innovation ?
Que ce soit dans le cadre d’une entreprise implantée ou d’une startup, je pense que les projets visionnaires ont besoin de trois qualités pour prospérer : une bonne idée, un-e bon-ne leader-euse, le bon moment. On dit que l’histoire donne tort à ceux qui la précèdent ; le timing restera toujours la principale part de mystère dans le succès d’une innovation.
Je crois que les concepts doivent dorénavant intégrer la dimension environnementale et sociétale, pour répondre aux exigences des générations actuelles de consommateurs-citoyens.
Quel est le rôle de FONGIT ?
La « Fondation Genevoise pour l’Innovation Technologique » — FONGIT, est le premier incubateur suisse qui soutient les entreprises technologiques innovantes à Genève. Notre mission est de transformer la technologie en valeur sociale et économique dans la région de Genève. Nous soutenons plus de 130 entreprises et projets technologiques innovants à un stade précoce, en fournissant des bureaux et des laboratoires entièrement équipés, une administration et une comptabilité, un coaching commercial et un accès au financement. Nous les aidons à passer de l’idée à la valeur commerciale.
À vos yeux, quelle est la plus belle expression du progrès ?
Sans doute le pouvoir de guérir les maux du monde, plus que de les soigner.
Les mots de Monica Malcarne
formation
« Les projets visionnaires ont besoin de trois qualités pour prospérer : une bonne idée, un-e bon-ne leader-euse, le bon moment. »
Monica Malcarne
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